mercredi 19 décembre 2012

21-12-2012 : Joyeuse fin du monde ! Les Mayas dans les emblèmes d'Amérique centrale


emblème de l'État de
QUINTANA ROO

Depuis quelques mois, on nous parle beaucoup des Mayas et de leur soi-disant prédiction de fin du Monde pour cette date du 21décembre ! Eh bien,  ci cela se réalise, vous ne lirez pas ces lignes et j'aurai fait tout cela  pour rien ! dans le cas contraire  il va falloir se remettre au travail dès demain pour que le Monde puisse se nourrir,  croître, procréer et payer des impôts, encore et encore... jusqu'à la prochaine Apocalypse!

Mais y a t-il des Mayas en héraldique ?  eh bien , la réponse est oui ! Au Mexique bien sûr..... mais pas seulement : soit très discrètement avec les "glyphes" ces petits pictogrammes fascinants de modernité (voir à droite, et ci-dessous, au centre) ou bien par la représentation de leurs divinités , leurs coutumes et les innombrables monuments qu'ils nous ont laissés.
emblème du municipio de
AKIL (Yucatan)
emblème du municipio de
CALKINI (Campeche)
emblème du municipio de
FELIPE CARILLO PUERTO (Quintana Roo)


 
 Dans ce sujet, je parle bien d'emblèmes et non d'armoiries ou de blasons car on ne peut pas décemment  les qualifier ainsi pour la majorité, leur style graphique n'a rien à voir avec les règles de base de l’Héraldique. Je pense à mon ami Xavi, que je salue, qui va hurler de dégoût ! Certains d'entre eux, au demeurant, qu'ils soient de forme carrée ou ronde, pourraient toutefois entrer dans la catégorie, l'absence de forme en "écu " n'étant pas rédhibitoire, nous le savons bien avec les blasons européens en forme de losange, triangulaires, ou ovales. Les latino-américains quant à eux, ne font pas de distinguo, et qualifient tous ces logos, emblèmes, symboles, etc... sans exception du terme d' "escudos", traduction d'écu en espagnol.
emblème du municipio* de HOPELCHEN (Campeche)
emblème du Département de
HUEHUETENANGO ( Guatemala)

 (*) municipio : équivalent de nos communes ou communauté de communes

Les Mayas, étaient un peuple amérindien  établi dans les États actuels de Veracruz, du Yucatán, de Campeche, de Tabasco et du Chiapas au Mexique, dans une grande partie du Guatemala, et dans certaines régions du Belize, du Salvador et du Honduras.



calendrier Maya - musée de Mexico
 Les Mayas possédaient deux calendriers très perfectionnés. Un calendrier solaire, dont le début était marqué par la position zénithale du soleil, le 16 juillet, et qui comportait 365 jours, répartis en 18 mois de 20 jours plus 5 jours, et un calendrier rituel de 260 jours, découpé en 13 périodes de 20 jours. Les Mayas exprimaient les dates dans les deux calendriers.
Ce calendrier maya, très complexe, fut le plus fiable de tous les calendriers connus jusqu'à l'invention du calendrier grégorien au XVIe  siècle.
emblème du municipio de
BACALAR ( Quintana Roo)

 
 
 Il fut élaboré grâce à des observations diurnes et nocturnes répétées du Soleil, de la Lune, de Vénus et d'autres astres qui permirent de relever des positions et d'établir des moyennes. Les visées et calculs astronomiques mayas sont presque aussi précis que les nôtres alors qu'ils étaient obtenus par des moyens bien plus simples comme la mensuration des ombres portées et la triangulation.
emblème du municipio de
TUXTLA (Chiapas)
Ces calculs étaient enregistrés grâce à un système original : un point pour l'unité, une barre pour le 5 et un signe en forme de coquillage équivalant au 0 - à la même époque était inventé dans la civilisation indienne l'autre zéro, celui que nous avons adopté via l'islam.
affiche du film APOCALYPTO ( 2005)
réalisé par Mel Gibson
emblème du municipio de
LAZARO CARDENAS ( Q.Roo)
  La première année du calendrier maya correspond à 3113 av. J.-C., alors que la civilisation maya proprement dite ne semble débuter que peu avant notre ère. Ce point de départ reste inexpliqué. Un des aspects les plus récents du mayanisme est l’interprétation nouvelle du calendrier maya. José Argüelles et Carl Johan Calleman en sont des représentants.
emblème de SANTA CRUZ
DEL QUICHÉ (Guatemala)

voir : le popol vuh 
emblème du municipio de
JOSE MARIA MORELOS ( Q.Roo)
 
 Le 21 décembre 2012 est une date à laquelle les mayanistes new age accordent une grande importance. Cette date correspond à la fin d’un cycle du calendrier maya et marquerait un changement dans la conscience mondiale et le début d’un nouvel âge. Cette prophétie est rejetée, tout comme les autres prédictions de fin du monde, par les scientifiques pour son caractère pseudo-scientifique. En effet, aucune inscription maya n'évoque la moindre prédiction de fin du monde ou de quelque bouleversement majeur pour cette date-là. De plus, ce qui est considéré par les partisans de cette prédiction comme la fin du calendrier maya n'est en fait que la fin d'un cycle, tout comme chaque 31 décembre marque la fin du cycle d'une année dans le calendrier grégorien, sans que cela n'implique de fin définitive du calendrier, et encore moins la fin du monde !

fragment du Codex Maya de Dresde, manuscrit maya de la région de Chichén Itzá (XIIe-XVe siècle)


scène du film APOCALYPTO de Mel Gibson


emblèmes du municipio de
TENABO (Campeche)
Dieu maya du maïs
emblème du municipio de
EL QUICHÉ (Guatemala)
emblème du municipio de
BAJA VERAPAZ (Guatemala)
La civilisation maya serait issue de la fusion entre les peuples autochtones et des tribus venues du Mexique ou bien, plus probablement, de l'évolution d'une seule ethnie. La période formative, ou préclassique, commença au moins avant 2000 av. J.-C. Les céramiques à forme humaine furent façonnées entre 1000 et 300 av. J.-C. — les plus célèbres représentations de cet artisanat sont les figurines en terre cuite de Jaina — puis apparut la céramique bi- ou polychrome. Les premières pyramides furent construites vers 300 av. J.-C.
Pendant la période classique, de 250 à 900 apr. J.-C., une civilisation plus ou moins uniforme se répandit sur tout le territoire maya, qui couvrait une superficie d'environ 325 000 km2.
emblème du municipio de
MUNA (Yucatan)



Déesse de la lune : Ixchel


pyramide de Chichén Itzá (Yucatan)
Codex de Dresde (extrait)


Les grands centres cérémoniels comme Palenque, Tikal et Copan furent élevés à cette époque. Au cours du IXe siècle, la civilisation maya « disparut » : les cités se dépeuplèrent, les créations culturelles liées à la vie publique et aux élites cessèrent. Extinction, migration, invasion, révolte ? Les traces de violence étant rares, les chercheurs optent pour une thèse à plusieurs causes : la dépendance économique envers d'autres régions, l'arrivée de populations étrangères, l'épuisement des sols, la rupture de l'équilibre écologique auraient créé ou accentué la fracture entre l'élite dirigeante et la masse paysanne dans un contexte de compétition entre les cités.
Une chose est certaine , les conquistadors espagnols du XVIe  siècle, cette fois ci, n'y sont pour rien, contrairement à la disparation des civilisations des Aztèques ou des Incas dont ils sont bien responsables.
Site de Tikal ( Guatemala)
Pendant la période postclassique, de 900 jusqu'à l'arrivée des Espagnols au XVIe siècle, la civilisation maya fut concentrée au Yucatán et subit l'influence des Toltèques, peuple originaire de la vallée de Mexico. Chichen Itza et Mayapan furent deux grands centres de cette période.
emblème du municipio de
TULUM (Quintana Roo)
Guerres et épidémies achevèrent de déliter la civilisation maya, et les Espagnols n'eurent aucun mal à soumettre les groupes subsistants, bien que le gouvernement mexicain dût attendre 1901 avant de conquérir les dernières communautés indépendantes. Les Mayas représentent aujourd'hui la majorité de la population paysanne vivant sur leurs anciennes terres. Ceux de pure souche seraient environ au nombre de 330 000 personnes.

emblème du municipio de
SOLIDARIDAD (Quintana Roo)



emblème du municipio de
PETEN (Guatemala)
Les villes mayas, oubliées, perdues dans la forêt tropicale, furent redécouvertes au XIXe siècle. Les Mayas étaient des architectes remarquables, comme en témoignent les ruines imposantes d'un grand nombre de sites, dont Palenque, Uxmal, Mayapan, Copan, Tikal, Uaxactun et Chichen Itza. Les cités étaient d'importants centres cérémoniels. Autour de grandes places s'élevaient pyramides, tours-observatoires, palais, stèles commémoratives, autels, bains de vapeur, dont on ne sait s'ils étaient utilitaires ou rituels, et « jeux de balle », constructions de plein air où deux équipes se livraient à des jeux dynastiques ou mythologiques dont l'une des règles était de faire passer la balle dans un cercle. Mais les Mayas construisirent aussi des routes reliant les cités, des ponts, des aqueducs souterrains.
↨  "panier " du jeu de balle maya

emblème de la ville de CANCUN (Q. Roo)


emblème du municipio de
CHIMALTENANGO

(Guatemala)


L'architecture maya est la transposition dans la pierre des autres édifices faits de bois, de pisé et de chaume, de leurs aspects extérieurs et de leurs volumes intérieurs. Les pyramides résultent de la superposition d'édifices construits sur un soubassement pour éviter les inondations. Souvent surmontées de temples et groupées autour de places, elles présentaient une façade en blocs de pierre taillés et un escalier assez raide sur un ou plusieurs côtés. Les murs de pierre étaient souvent agencés sans mortier. Le bois servait pour les linteaux des portes et la sculpture.
emblème du municipio de
TINUM (Yucatan)
emblème du municipio de
HECELCHAKAN (Campeche)

maya invoquant les dieux

L'aire culturelle maya se délimite notamment par la construction de toits en fausse voûte : les couches de pierre reposant sur le faîte de deux murs parallèles de façon à se rejoindre au sommet ne tiennent que grâce au ciment qui les unit et non par un équilibre des forces. Ce système nécessitait des murs solides et donc épais. De ce fait, l'intérieur des édifices était souvent peu spacieux, les fenêtres peu nombreuses, petites et étroites. Les façades intérieures et extérieures étaient peintes de couleurs vives. L'extérieur recevait une attention plus soutenue. Les murs étaient luxueusement décorés de sculptures peintes, d'ornements en bois, de moulages en stuc et de mosaïques. Ces décorations étaient généralement assemblées en larges frises contrastant avec des bandes de maçonnerie plus simple.

emblème du municipio de
BONAMPAK (Chiapas)
Les habitations des paysans ressemblaient aux huttes d'adobe et de chaume dans lesquelles vivent aujourd'hui les descendants des Mayas.
divinité au nom de Kukulkan
aussi appelée le Serpent à plumes

Les Mayas utilisaient des outils de pierre et de bois. Les seuls métaux connus, l'or et le cuivre, simplement martelés, servaient à réaliser des objets de prestige. Les Mayas ne connaissaient ni la roue ni le tour de potier, et n'avaient pas d'animaux de trait. Leur agriculture et leur artisanat étaient cependant très développés, et leur économie s'inscrivait au sein d'un réseau complexe d'échanges commerciaux. Des objets d'artisanat maya se retrouvent ainsi en dehors de l'aire méso-américaine.
emblème du municipio de
CALAKMUL (Campeche)

masque de jade de Calakmul 




Au moyen d'un système très rationalisé de terrasses, de réservoirs et de canaux, ils cultivaient le maïs, aliment de base, mais également le coton, les haricots, la courge, le manioc, le piment, les arbres fruitiers et le cacao. Leurs animaux domestiques étaient le chien et le dindon, et ils pratiquaient l'apiculture. La forêt tropicale leur offrait en outre d'abondantes ressources. Les techniques de filage, de teinture et de tissage du coton étaient extrêmement perfectionnées. La céramique maya était de très grande qualité. Cuivre, or, argent, jade, coquillages et plumes de quetzal servaient à confectionner de splendides parures. Les fèves de cacao et les clochettes en cuivre tenaient lieu de monnaie d'échange.

Codex maya : extrait  montrant la boisson au cacao,
ancêtre de notre chocolat chaud







La société maya était divisée en classes : nobles, religieux, militaires, artisans, commerçants, paysans (la majorité) et l'équivalent des serfs. Elle était dirigée par des chefs héréditaires, de filiation patrilinéaire, qui déléguaient leur autorité sur les communautés villageoises à des chefs locaux. La terre, propriété de chaque village, était distribuée en parcelles aux différentes familles.

La religion maya était centrée sur le culte de dieux de la Nature : Chac, le dieu de la Pluie ; Itzamna, le Ciel, dieu créateur ; sa femme, Ixchel, la Lune, liée à la fertilité et la fécondité et à certaines activités féminines comme le tissage ; Yum Rax, le jeune dieu Maïs. Parmi les divinités suprêmes se trouvaient Kukulcan, un dieu apparenté au dieu Quetzalcoatl des civilisations toltèque et aztèque, et Kinich Ahau, le dieu du Soleil. Mais il existait une multitude de divinités comme celles associées aux jours et aux mois de l'année.
Chac , le dieu de la pluie


glyphes de l'écriture maya ( Palenque)
emblème de la ville de
VALLADOLID (Yucatan)

mélange des cultures avec
au centre : le faucon "Zacuial" et
dans la bordure en pointe : le symbole
du chiffre "zéro" des Mayas
Les peuples mayas créèrent un système d'écriture hiéroglyphique pour consigner leur mythologie, leur histoire et leurs rites sous forme d'inscriptions sculptées et peintes sur des stèles, des linteaux et des escaliers, ou peintes dans des livres formés de feuilles de papier en fibres végétales recouvertes d'une pellicule de chaux. Quatre de ces manuscrits nous sont parvenus : le codex Dresdensis, conservé à Dresde, le Peresianus, à Paris, le Tro et le Cortesianus, à Madrid. Ces livres, utilisés comme calendriers divinatoires, traitaient de thèmes comme l'agriculture, le temps, la maladie, la chasse et l'astronomie.
Le maya (également appelé yucatèque), la langue propre des Mayas, est parlé par environ 350 000 personnes dans le Yucatán, le nord du Guatemala et au Belize. Les autres langues de la famille linguistique maya sont au nombre de vingt-trois. Malgré cette persistance linguistique, moins de la moitié des 400 signes hiéroglyphiques répertoriés ont été déchiffrés : nombres et noms des jours, des mois, des dieux.

Yumil Kaxob , le dieu du maïs

étiquette d'alcool local
 Xtabentun est le nom maya d'une plante locale
 que nous voyons juste au-dessus dans le
 blason de Valladolid, placée en sautoir
avec la fleur de coton qui est à dextre.
Itzamna, dieu du Ciel ,
de la Nuit et du Jour


Crédits :
emblèmes : Wikipedia.org ou commons.wikimedia.org
sites locaux mexicains et gualtémaltèques
photos : sites locaux mexicains, guatémaltèques
texte et photos marquées : Encyclopédie Microsoft ® Encarta


                      Heral Dxik



3 commentaires:

  1. article que j'ai trouvé sur le net : Hélas !! Fin du monde il y aura, croyez-moi. Depuis 30 ans que je m'intéresse au sujet, et qu'au sein de mon groupe de travail exploratoire nous faisons et refaisons les mêmes calculs (avec des ordinateurs de plus en plus puissants... en trois décennies nous avons affiné nos recherches), le résultat est le MÊME : entre le 21 au soir et le 22 décembre 2012 au matin (heure de France), le plan de l'écliptique sera déphasé selon l'axe précis des rayonnements cosmiques. Rayons "lourds" comme les gamma, les thêtas, les matrices quantiques "haute-énergie"... La Terre sera comme du papier à cigarette sous une loupe en plein été.
    Bonne nouvelle : nous ne souffrirons guère. Du moins ceux qui vivent entre Europe de l'Ouest et Asie centrale, où ce sera la nuit. Les autres seront exposés durant les très longues premières minutes à des brûlures horribles (rayonnement infrarouge à albédo élevé). Ces rayons sont arrêtés par la Terre, donc nous, de l'autre côté, nous ne sentirons rien... mais serons désintégrés par la vague suivante, les rayons thêtas et les quantiques : chaque particule aura la vélocité énergétique d'une balle de fusil, et il y en aura des MILLIONS DE MILLIARDS par millimètre carré...
    Autre bonne nouvelle (pour la vie) : le prochain alignement de ce genre aura lieu dans environ 570 millions d'années, donc ça laissera le temps à la Terre de se refaire, et à la vie de réapparaître.

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  2. rien ne s'est passé d'où ce petit commentaire, de plus avez-vous pris en compte, cher anonyme la modification de l'axe terrestre suite au terrible tremblement de terre du Tohuku le 11.03.2011

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    1. Je voudrais préciser aux internautes qui ne veulent rester "Anonymes", et s'ils ne souhaitent pas créer un profil dans Google ou autre, qu'ils peuvent signer avec leur identité, ou juste un prénom ou un pseudo à la fin de leur texte. Du coup , l'anonymat est un peu levé !
      signé : Herald Dick

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